L’agriculture constitue l’un des principaux pôles d’activité dans le secteur.
Celle-ci, selon les potentialités du territoire, se répartit en deux principales activités : l’élevage et la viticulture.
L’un et l’autre de ces domaines sont en difficulté pour se maintenir. La diminution du pastoralisme comme les campagnes d’arrachage des vignes entraînent à plus ou moins long terme une fermeture des milieux et une banalisation des paysages.
Elevage:
L’élevage est principalement mené dans la partie amont du site. Cet élevage initialement plutôt ovin a eu tendance dans les dernières décennies à évoluer vers l’élevage bovin, et plus particulièrement le bovin allaitant.
Les produits sont commercialisés sur Bram et Castelnaudary, lorsqu’ils ne sont pas abattus localement ou exportés à l’étranger.
Les animaux sont le plus souvent installés sur des pelouses pastorales, mais on constate également une utilisation de certaines prairies de fauche comme zone de pacage.
La surveillance humaine y est ponctuelle mais ce système demande un important travail, en amont, pour clôturer les espaces, puis pour l’entretien de ces clôtures.
L’herbe des prairies fait effectivement l’objet de plusieurs fauches dans l’année : tantôt les animaux eux-mêmes consomment l’herbe sur pied (pâturage), tantôt on utilise un matériel de fauche mécanique.
Un important pourcentage de la Surface Agricole Utile du secteur amont est consacré à la production de fourrage, qu’il s’agisse de plantations de luzerne ou de prairies semi-naturelles.
En 2008, un peu moins d’une trentaine d’éleveurs bovins ont pu être identifiés sur le site ainsi que deux groupements pastoraux.
Cependant, l’élevage ovin a encore une place non négligeable sur le territoire. D’ailleurs il n’est pas rare que les éleveurs possèdent différents élevages combinant élevage bovin et ovin. Ainsi, une petite vingtaine d’éleveurs possèdent un troupeau de moutons.
Enfin, de façon plus ponctuelle existent des élevages équins (plus ou moins liés à une activité touristique), des élevages caprins dans une optique de production fromagère, des élevages de chiens de race mais aussi de volailles, canards gras…
Il est à noter que le secteur situé entre Lairière, Villerouge-Termenès et Soulatgé constitue la partie la plus méridionale de la zone d’AOC Pélardon (décret du 25 août 2000), AOP depuis décembre 2001.
Au total, cela fait 53 éleveurs identifiés à ce jour, dont les 90% sont sur la tête de bassin versant.
Viticulture:
Bien qu’il y ait quelques viticulteurs sur la partie amont du site, le principal de l’activité viticole se joue dans la zone de plaine.
Si les viticulteurs en amont fournissent plutôt les caves coopératives alentour, il est de nombreuses caves particulières qui s’étalent en aval le long de l’Orbieu.
A partir et au dessus de Laroque-de-Fa, excepté St-Martin-des-Puits, l’ensemble du territoire est en zone AOC Corbières (décret du 24 décembre 1995).
La viticulture est en pleine modification dans la région et les campagnes d’arrachages sont relativement importantes.
Un Plan Régional Viticole est en cours pour accompagner les acteurs de cette filière.
Les autres activités agricoles:
Si viticulture et élevage sont les principales activités agricoles, elles n’en sont pas pour autant les seules.
Ainsi, la culture de céréales occupe une surface importante, surtout en aval mais pas uniquement.
Le choix (ou l’obligation) d’une évolution des pratiques a également permis l’installation d’oliviers ainsi que de plus en plus de chênes truffiers.
Des cultures maraîchères, légumières et florales sont également présentes avec des niches parfois bien spécifiques et originales (plantes aromatiques et médicinales ou roses, par exemple).